La Russie semble développer une plate-forme de partage de vidéos sociales similaire à TikTok de la société chinoise ByteDance.
Ces informations proviennent des déclarations d’Alexandre Zharov, PDG de Gazprom-Media. Gazprom-Media, la principale entreprise de médias du pays, soutenue par le géant public de l’énergie Gazprom, prévoit de lancer une courte application de partage de vidéos d’ici deux ans.
Zaroff a été cité par le quotidien économique Kommersant comme disant que la société holding avait acheté un service appelé Ya Molodets.
Zarov a expliqué que l’application avait été développée avec le soutien d’Innopraktika, une organisation dirigée par (Katerina Tikhonova), l’une des filles présumées du président Vladimir Poutine.
Gazprom-Media utilise le logiciel du projet pour accélérer la création d’un nouveau service vidéo pour les blogueurs russes. L’application prend en charge le partage de courtes vidéos verticales, similaires à la plate-forme de médias sociaux chinoise Tik Tok.
Zarov a repris Gazprom-Media plus tôt cette année après avoir quitté son poste de chef de l’Autorité russe de supervision des médias (Roskomnadzor), qui était à l’origine de l’échec du blocage du service de messagerie Telegram.
Gazprom-Media est l’une des principales organisations médiatiques de Russie et possède certaines des chaînes de télévision les plus regardées et une gamme de stations de radio.
Zaroff a annoncé plus tôt ce mois-ci que Gazprom-Media se préparait à lancer deux sites Web similaires sur YouTube au cours des deux prochaines années.
Selon les informations, l’un d’entre eux est une version améliorée du service de diffusion Rutube, la plate-forme ciblant les russophones que Gazprom-Media a acquise en 2008. La société travaille depuis environ un an pour la mettre à jour et la mettre à égalité avec YouTube en termes d’outils, a déclaré Zaroff.
Ces dernières années, YouTube est devenu une plate-forme de plus en plus populaire auprès de la jeunesse russe, certaines des chaînes les plus regardées ayant enregistré des dizaines de millions de vues.
Ce site est également devenu une source d’information indépendante et une alternative aux grandes chaînes de télévision souvent sous contrôle de l’État. Les autorités russes ont intensifié leurs efforts pour resserrer le contrôle de la partie russe d’Internet sous prétexte de lutter contre l’extrémisme sur Internet.
La chambre basse du parlement avait précédemment approuvé une loi qui permettrait de bloquer les plateformes Internet, y compris YouTube, si la culpabilité est avérée de censure et de discrimination.